L'autorisation d'ouverture de cette nouvelle voie a été donnée selon la décision du conseil municipal, sous la présidence du maire Alexandre-Auguste Bertereau, le 20 mars 1908, et sa dénomination, selon décision du nouveau conseil municipal, le 6 novembre 1908, sous la présidence du nouveau maire Édouard Nortier. Cette rue relie l’avenue Charles de Gaulle et l’avenue du Roule.
Ce nom double a été donné en souvenir de MM Dumas et son gendre Berteaux qui ont occupé la propriété, avant son lotissement.
Jean-Jacques Étienne Dumas, né en 1800, devint un important négociant parisien et fit l'acquisition d'une vaste propriété entre les deux voies qui conduisaient de Paris à Neuilly, avenue de Neuilly et l’avenue du Roule, le 18 août 1845. Sur le plan de la ville de 1857, elle apparaît entourée d'un grand parc. Plus tard lorsque sa fille se maria, M. Dumas fit construire pour son gendre, Charles Berteaux (1820-1898), qui devint son associé, et sa fille, un autre hôtel particulier du côté de l'avenue du Roule. Ainsi la propriété fut divisée en deux.
Après la mort de son beau-père, le 8 février 1867, Charles Berteaux se fit élire conseiller municipal de Neuilly. Il donna de nombreuses réceptions, et en particulier en 1889, il convia ses invités à une soirée mémorable. Peu d'habitants de Neuilly y assistèrent, mais les représentants de l'industrie et du grand commerce parisien envahirent la propriété. « Une immense tente avait été élevée sur la façade donnant sur le parc. Pour donner l'illusion d'un jardin, des arbres fruitiers, en pleine floraison avaient été plantés de place en place, et au milieu un millier de lumières éblouissantes formaient un merveilleux ensemble.
C'est ainsi que M. de Cambis rapporte cet événement dans le Bulletin de la Commission historique et artistique de Neuilly.
En 1902, Charles Berteaux autorisa une fête de Charité, dans la partie du parc qui donnait sur l'avenue de Neuilly. Une kermesse bretonne fut organisée au profit de l'oeuvre des tuberculeux et dura deux jours : danses bretonnes, joueurs de biniou et de bombardes, ventes de produits régionaux de Bretagne, reconstitution de cabarets bretons, des vaches paissaient sur l'herbe du parc et offraient du lait aux visiteurs, tandis que les cabarets débitaient du cidre de Fouesnant, Loudéac, La Guerche. Palud les dames vendeuses pour cette oeuvre de bienfaisance, on pouvait reconnaître la duchesse de Talleyrand, la duchesse de Valençay, la comtesse de DreuxBrezé, la comtesse de Gramont.
Après la mort de Charles Berteaux, la propriété fut lotie et 4 voies furent ouvertes à travers le parc, avant la Première Guerre mondiale.